dimanche 8 septembre 2013

Beethoven LOVE 2013 (Chicago) jour 3

Pendant toute la durée du Beethoven Festival LOVE 2013, Mélanie Rivet, qui est ma conjointe et qui me représente à Chicago, tient un journal sur son périple, empruntant au ton de la BD symphonique Ludwig (Éditions Art global/Neige-galerie) et des Lettres à l'Immortelle Bien-aimée...




Catinca Tabacaru devant la vidéo
de Michel Lafrenière (TéléQuébec).
George Lepauw, fondateur et directeur du
Beethoven festival, et Mélanie Rivet lors
du Bal costumé.

[Chicago, 8 septembre 2013]
Masquarade party

Bonjour cher artiste adoré,

C'est plutôt tranquille en ce moment dans la White Room puisque tout le monde écoute le concert de George Lepauw et un tenor dont le nom m'échappe dans le Ludwig's Salon. J'en ai moi-même écouté une partie, mais je dois encore régler un petit problème technique avec le son de la vidéo maintenant. J'attends pour ce faire un technicien qui a aidé hier. Beaucoup de péripéties ont entouré et continuent d'entourer l'exposition, mais elle en vaut vraiment la peine!

Hier soir se tenait le Bal  "Masquarade party" et cela a amené beaucoup d'amoureux de Beethoven vers ton Ludwig. J'estime à environ deux cents personnes le nombre de visiteurs hier soir, la veille ils étaient autour de 80, donc près de trois cents personnes ont à ce jour côtoyé tes oeuvres et ton livre. Plus celles de l'après midi qui se déroule.

Parmi eux, un charmant couple dans la soixantaine qui s'est  assis sur le banc du piano à queue, voisin de l'espace de la vidéo, pour regarder et écouter attentivement l'ensemble du travail que Michel Lafrenière de TéléQuébec et toi avez réalisé. Ils ont apprécié chaque minute, et j'ai l'impression, tu seras heureux de l'apprendre, qu'ils ont saisi en profondeur ta démarche et l'ensemble du travail que tu as accompli. La dame faisait remarquer à son mari ta façon de déconstruire et de reconstruire les éléments dans tes images. Tous les deux étaient saisis de la justesse de la symbiose de la musique avec la vidéo et les images. Quand je leur ai dit que tu avais construit l'ensemble de ton récit sur la musique, cela semblait une évidence même pour eux. Je suis contente de te rapporter leurs paroles, mais comme j'aurais aimé que tu puisses les rencontrer et jaser avec eux, vous en auriez eu pour longtemps à partager je crois... Enfin, tu auras ce bonheur bientôt à Gatineau et à Montréal.

Ta présence nous manque, à Ludwig et moi...Enfin! Ne tombons pas dans la mélancolie, notre amour est si fort que nous pouvons traverser ces émotions ensemble et nous retrouver bientôt.

Le masque de Beethoven a suscité beaucoup de réactions hier soir pendant le bal masqué. Un amoureux fanatique de Beethoven  tremblait littéralement de joie de le voir là.  Tu procures beaucoup de joie à bien des gens tu sais?

Beaucoup d'autres personnes sont passées se délecter de tes oeuvres, comme mes photos le montrent. Quelle joie!

Pour ma part j'ai beaucoup dansé, je me suis bien amusée, peut-être un peu trop? Ce matin mes pieds et ma fatigue en témoignent... Tous les directeurs et bénévoles du festival étaient fidèles à leur poste tôt ce matin malgré la fête qui s'est tenue jusqu'aux petites heures.

Je te voyais partout pendant la fête, c'est d'abord le coeur lourd que j'ai siroté mon premier verre de vin rouge, pensant qu'il aurait été si bon de le partager avec toi... Puis, j'ai décidé de profiter de ma soirée et fêter ton succès!

Cet après-midi les gens qui sortiront du concert passeront pour la plupart par l'exposition, déjà quelques-uns circulent. Un visiteur s'est montré vivement intéressé par l'ensemble du projet, le fait que la musique soit liée à la vidéo, aux planches, et le fait que le livre contienne toutes ces planches exposées. La richesse et la complexité du projet l'a surpris. Il m'a demandé qui jouait du piano sur l'enregistrement et qui faisait l'ensemble de la musique. C'est avec joie que j'ai parlé de l'Orchestre symphonique de Gatineau, d'Yves Léveillé et de Marie-Charline Foccroulle au piano.

J'attends depuis longtemps maintenant le technicien, ce qui m'a donné la chance de t'écrire, mais je manque tous les concerts, quel dommage!

Je t'embrasse, et je pense à toi!

Love

Mel

samedi 7 septembre 2013

Beethoven LOVE 2013 (Chicago) jour 2


Pendant toute la durée du Beethoven Festival LOVE 2013, Mélanie Rivet, qui est ma conjointe et qui me représente à Chicago, tient un journal sur son périple, empruntant au ton de la BD symphonique Ludwig (Éditions Art global/Neige-galerie) et des Lettres à l'Immortelle Bien-aimée...


[Chicago, 7 septembre 2013]

Ever Ours – Art Opening - Beethoven Festival LOVE 2013

Cher Christian, hier soir se déroulait la grande ouverture de l’exposition où ton Ludwig est représenté.

L’après-midi a été passé à réorganiser l’exposition. En effet, le Hall du Merit School est finalement un peu trop petit pour le grand nombre de tes pièces (20 en exposition en ce moment), les cinq caissons qui les accueillent, les cinq cadres métalliques sur pieds, l’adaptation vidéo de Ludwig par TéléQuébec où l’on entend l’Orchestre Symphonique de Gatineau et le beau présentoir du magasin général de St-André-Avellin qui accueille le masque de Beethoven sur son beau velours rouge… Tu fais les choses en grand, comme toujours!

Ton installation est donc mieux servie maintenant par son emplacement  dans la White Room (VIP), là où les rêves et les peurs deviennent réalités (aux dires des responsables du festival). Il s’agit d’une salle toute blanche, où siège une très grande sculpture d’une machine « faiseuse d’amour » à l’aide de pastilles colorées. Ses produits sont des petits Beethoven qui sentent le bonbon… amusant.  Il y a aussi des pièces métalliques fort intéressantes, dont une me fait penser à nous en ce moment : deux êtres retenus malgré eux qui tentent de se rejoindre en tendant les bras et les jambes l’un vers l’autre… un peu comme Beethoven et son Immortelle Bien-aimée j’imagine.


Enfin, la soirée de vernissage a été magique. Les gens venaient en tout petits groupes, dans une atmosphère un peu cérémoniale, visiter la White room. Ils s’arrêtaient longuement devant tes œuvres, prenant le temps de les recevoir l’une après l’autre.  Le trajet en L créé (par moi;) commence aux cadres métalliques disposés en zig zag, vers la vidéo, jusqu’à la série de caissons qui reçoivent tes œuvres, et se termine sur le présentoir avec le masque de B. Les visiteurs le font dans un sens ou dans l’autre. La plupart reprennent ensuite une partie du trajet vers leur coup de cœur. Souvent, après avoir un peu regardé la vidéo, ils reprennent de plus belle leur visite. Plusieurs sont revenus quelques fois dans la salle au cours de la soirée. Tu as même un ange-gardien de ton installation. Cet admirateur tenait fortement à ce que la musique de la vidéo accompagne en tout temps ton installation et trouvait bien triste que parfois la performance sonore d’un autre artiste prenne le dessus, cela lui semblait arracher à la noblesse de ton travail selon lui.  Une journaliste du Chicago Splash a pris beaucoup de notes devant tes œuvres, en plus de plusieurs photos. Elle était sous le charme de ton travail. Elle écrira un article au cours de la semaine dès qu’elle aura reçu des photos du photographe officiel du Festival. Elle devrait y parler de ton livre et de l’exposition.  D’autres journalistes ont pris le temps de discuter avec la commissaire de l’exposition qui leur a bien présenté ton travail. J’ai rencontré plusieurs de tes nouveaux fans. Un grand compositeur, fin connaisseur de Beethoven, un couple dans la trentaine dynamique amoureux des arts… et maintenant de ton travail. Ils veulent offrir ton livre en cadeau à Noël. Et ils se sont dit devant moi qu’ils se battraient à la maison pour être celui qui l’aurait en priorité dans les mains. Vraiment sympathiques. J’ai parlé longuement avec ces trois êtres allumés. Je leur ai raconté tes inspirations, tes voyages, ta technique de travail, tout cela les fascinait et ils m’en demandaient plus. La dame du couple, très gracieuse, rêve de porter une de tes toiles en impression sur une jolie robe de soie comme je portais ce soir-là. Elle choisirait la planche rouge, où Beethoven est affalé sur un petit piano, avec un fond et plafond haut tapissé de rouge. Je crois que tu tiens là peut-être un produit intéressant que les belles aimeraient porter sur elles… ;)

J’ai aussi été interpellée par une dame qui tient mordicus à te suivre maintenant dans ta carrière. Elle a été impressionnée par l’expressivité de ton travail, par ta capacité à inclure autant de qualité dans le dessin, l’aspect graphique, la peinture, l’expression émotive, tout en créant une narration, intrinsèque à chaque œuvre, et intrinsèque à l’ensemble de l’œuvre, en plus des références culturelles à caractère historique et social.  Elle était vraiment subjuguée et t’a comparée avec un très grand artiste de Chicago, mort maintenant.  Elle trouvait que tu avais une virtuosité dans ton travail égale à la sienne, ou enfin similaire. Raymond"Ray" Kakuo Yoshida (1930 – 2009). Un autre duo de femmes n’arrivait pas à enlever leurs yeux de tes œuvres. Une des deux en particulier avait les larmes aux yeux, saisie par l’émotion présente dans les planches. La planche bleue de la baleine dans l’eau l’a vraiment bouleversée.  -Elle avait beaucoup touché George Lepauw la veille cette même image.- La dame me soulignait à quel point elle pouvait à la fois la lire dans l’ensemble de la narration des pièces présentes et s’en faire une première lecture, puis elle pouvait à nouveau la relire seule en s’en faisant sa propre lecture, passant par son propre vécu, puis s’approchant encore plus, elle se rendait compte que cette même œuvre portait en elle plusieurs pièces qui racontaient ensemble une autre histoire, une autre trame émotive. Soufflée! Elle m’a parlé longtemps. Elle a pris note de tes coordonnées et te suivra sans doute dans ton travail à venir.


Et puis il y a eu le duo de gars. Ceux-là même qui m’ont grandement aidée avec le montage de l’exposition, deux musiciens classiques sympas. Je les entendais discuter à propos du fait que les « comics  books » n’étaient pas leur genre, mais que ce qu’ils voyaient sous leur yeux était à la fois de l’art et de la bande dessinée, mais que cette fois, ils trouvaient cela pas mal bon… Un peu surpris eux-mêmes de se laisser séduire par ce type d’art (BD) qu’ils semblaient trouver plutôt populaire, donc loin de susciter leur considération. Tu les as bousculés! ;) Je suis certaine que tu aimes bien cela!
Voilà, la soirée a été rafraîchissante. Les gens d’ici, sans te connaître, et sans t’avoir sous les yeux, apprécient ton travail et le montrent ouvertement. Le fait que tu sois si loin en ce moment, le fait que je me sois déplacée pour apporter l’exposition et te représenter, le fait que les exemplaires du livre sont rares sur place, le fait que c’est une première mondiale pour ce projet… tout cela allume et suscite un intérêt mystérieux, particulier. 
Mélanie Rivet et Catinca Tabacaru.

J’aurais aimé que tu sois là, toi aussi, je sais. J’ai pris des photos pour tenter de te faire vivre l’expérience, bien que ce soit de pâles copies de ce que j’observais… cela te donne un peu le ton. Mais tu sais, le rapport entre celui qui regarde une de tes planches, ou la vidéo, et l’œuvre dite, est si intime, que je me sens vraiment voyeuse de les prendre en photo pendant qu’ils se laissent aller dans cette expérience artistique. Je prends donc peu de photos de regardant, et toujours de plutôt loin, ou en angle, pour ne pas interrompre leur coït.

Avant toute cette belle soirée, qui s’est terminée par une performance multimédia extraordinaire par Rachel Monosov, artiste en résidence, j’ai fait une rencontre riche avec la directrice de l’Alliance Française de Chicago. Elle est emballée par ton travail, notre démarche, notre approche. Elle t’offre plusieurs occasions de présenter ton livre et tes œuvres, et tes projets à venir, et serait heureuse de recevoir l’éditeur Art Global au cours d’un Festival de la francophonie pour lequel elle cherche un important éditeur francophone.  Je crois qu’une belle collaboration est en train de s’installer, nous aurons peut-être un pied à terre artistique toi et moi ici… ;) Pourquoi pas? Elle m’invite aussi dans quelques jours à faire une performance de slam poésie lors d’une case culture qu’elle offre aux gens qui fréquentent l’Alliance. Je me délecte à l’avance, leur environnement est très inspirant, leur salle d’exposition, leur jardin, leur auditorium. Tout appelle aux projets.

Voilà, je m’arrête ici, je dois me reposer puis me préparer au Bal Masqué de ce soir qui commence dans à peine une heure trente.

Je t’embrasse et suis avec toi, ici et là-bas.

Ever yours, ever ours.

Mélanie




vendredi 6 septembre 2013

Beethoven LOVE 2013 (Chicago) jour 1

Pendant toute la durée du Beethoven Festival LOVE 2013, Mélanie Rivet, qui est ma conjointe et qui me représente à Chicago,  tiendra un journal sur son périple, empruntant au ton de la BD symphonique Ludwig (Éditions Art global/Neige-galerie) et des Lettres à l'Immortelle Bien-aimée...


"And the greatest of these is Love"

[6 septembre 2013, 2:08 am, Chicago]

Cher amour,
Le départ fût hâtif: 5:30 du matin, le 4 septembre. De St-André-Avellin vers Chicago, seule, enfin pas tout à fait. En compagnie de plusieurs centaines de Ludwig van Beethoven sous toutes ses coutures, créés de tes douces mains... Nous avons à peine eu le temps de partager un café, ce petit rituel que nous aimons tant!

Le soleil levant sur Ottawa, puis l'audace de l'urbaine Toronto m'ont sourit au passage. La route était belle et j'étais enthousiaste. Puis cahot, presqu'arrivée à London, Ontario, j'entends un bruit étrange dans le moteur. Tout bascule à compter de ce moment. Un morceau du moteur se détache et roule sous ma voiture, je croyais avoir perdu une roue, avoir une crevaison, mais non... Je me suis rangée rapidement sur le côté, juste à temps entre deux gros camions, puis le moteur s'est éteint et s'est mis à fumer. On a dû remorquer ma voiture, je te savais inquiet mais ne pouvais réellement te rassurer. Je ne savais pas quand j'allais arriver en lieu sûr.

On m'a conseillé de louer une voiture pour poursuivre mon voyage, la mienne était bonne pour la ferraille: le moteur était mort. Un bon samaritain, Joe, est venu m'aider à transférer tous tes petits Beethoven dans la nouvelle voiture...

Je suis ensuite repartie vers ma destination. Non sans peine, car arrivée aux douanes j'ai été arrêtée dans mon vol, oui, au passage au-dessus des eaux bleues clair chatoyantes du Blue Water Bridge je me sentais dans un réel élan vers une aventure excitante... Mais ils m'ont coupé les ailes... J'ai dû rebrousser chemin pour régler quelques papiers.

Éreintée, comme tu le sais mon amour, après cette longue et éprouvante journée, loin de mon île sur laquelle me réfugier, je me suis assoupie dans un lit canadien tout duveteux avant de poursuivre ma route.

Le lendemain, une série de défis m'attendaient. Et au moment où je croyais devoir rebrousser chemin pour de bon, perdu dans cette horde de chiens de gardes qui jappaient sans pourtant même jeter un oeil sur ma compagnie de petits génies... Je décidai que Non! Cela suffisait et que je continuerais mon chemin. J'ai été persuasive, tu n'en doutes pas, n'est-ce pas? Alors j'ai enfin filé pour conduire la horde de musiciens vers sa destination.

Et me voilà, après avoir fait connaissance avec mes hôtes, Catinca et George, après avoir déballé tes oeuvres, installé Beethoven sur un lit de velours le visage vers la salle pour écouter dès demain ses propres compositions...

Je me suis installée à mon tour, dans une toute petite chambrette, somme toute confortable, et je t'écris.

Ce qui est amusant, c'est que la chambre que l'on m'a donnée a pour seule décoration un tableau rouge où est peint un coeur et où il est écrit: "And the greatest of these is Love".

With all my love, good night darling,

Je sombre dans le sommeil et espère t'y rejoindre.

Ton île,

Mel

lundi 19 août 2013

Ludwig sous presse

La semaine dernière, ou plutôt l'autre avant, je suis passé à Montmagny, chez Marquis imprimeur, pour voir l'impression de la couverture de «Ludwig» qui sera en 3 couleurs, dont deux métalliques. Après avoir changé le bronze pour or, le résultat est exactement ce que je voulais au départ. L'intérieur sera complètement en couleur et est actuellement en train de se faire imprimer. Nous devrions avoir le livre en main au début de la semaine prochaine (yessss).

Ensuite, vendredi dernier à Montréal, en compagnie de Mireille Kermoyan et de Christine Rebours, j'ai rencontré les représentants de Flammarion en vue de la sortie du livre. La réception du projet a été excellente. Il a donc été convenu que le livre sortirait au début octobre en librairie.

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Une autre bonne nouvelle : il y a quelques semaines, j'ai reçu une bourse de création du Conseil des arts et des lettres du Québec pour mon prochain prochain d'album. La même que j'avais reçu pour «Ludwig» en 2010 et qui a permit que le projet se fasse. Tout n'est pas réglé concernant les droits c'est pourquoi je ne peux pas parler davantage du projet mais dès que je vais pouvoir, je posterai des choses à ce sujet.

jeudi 9 mai 2013

Finalisation, début et continuité...


J'avance ces derniers temps sur le montage de «Ludwig» avec Mireille d'Art global. J'ai bien hâte de tenir le livre entre les mains. Pour l'instant, l'enregistrement de l'Orchestre symphonique de Gatineau est prévu pour lundi le 20 mai. Ce sera toute une victoire que cet enregistrement financé par la Ville de Gatineau que je remercie au passage.

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Entretemps, je travaille sur le prochain album dont je ne peux pas parler. Ce projet demande beaucoup de recherche. J'ai commandé récemment sur eBay un catalogue du genre Sears de 1967 qui est une mine d'information visuelle pour l'époque qui correspond au récit. Je compte aussi demander à quelques amies de faire partie du casting et d'ainsi représenter certains personnages importantes du récit. J'en suis au tout début de cet album puisque je n'ai que six planches de faites jusqu'à maintenant.

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Je suis également en train de repenser mon entreprise de graphisme et d'illustration, Mödzi, afin d'emmener ce projet beaucoup plus loin et de l'arrimer davantage à ma carrière en BD... Ceci n'empêche pas que l'entreprise se porte bien grâce à plusieurs projets intéressants.

vendredi 19 avril 2013

Ludwig : une BD symphonique en concert multimédia



Gatineau, le 18 avril 2013 - L’Orchestre symphonique de Gatineau (OSG) présentera le 9 novembre 2013 un concert multimédia au cœur duquel s’inscrit Ludwig : une BD symphonique. Le récit graphique  de Christian Quesnel, Ludwig : Lettre à l’Immortelle Bien-aimée, livre coédité par Art Global1 et Neige-galerie2, sera également lancé le soir du concert en collaboration avec la Ville de Gatineau. Une trame sonore enregistrée par l’OSG, avec le soutien de la Ville, est intégrée à la publication.  Le concert de l’OSG allie donc le récit de Christian Quesnel au Concerto pour piano no 5 de Beethoven interprété par la pianiste Marie-Charline Foccroulle et les musiciens de l’OSG, sous la direction de Yves Léveillé, à la Salle Odyssée de la Maison de la Culture de Gatineau. 

Les 121 planches de Christian Quesnel, inspirées par la « Lettre à l’Immortelle Bien-aimée» écrite par Ludwig van Beethoven, seront projetées sur écran géant dans une animation réalisée par l’équipe de Daïmôn3, se juxtaposant au piano et à la voix de l’OSG. Lors de ce concert, le public sera accueilli par l’Ouverture d’Egmont et terminera sa soirée musicale avec la 10e symphonie, une création de l’OSG inspirée, elle aussi, de la Lettre.

Une exposition des planches originales de Christian Quesnel, accompagnées d’extraits sonores interactifs, se tiendra simultanément dans les locaux de Daïmôn, complétant ainsi l’expérience multidisciplinaire du public.

Marie-Charline Foccroulle, pianiste soliste
Marie-Charline Foccroulle est bachelière en interprétation, avec grande distinction. Lauréate du Prix du concours des conservatoires du Québec au Conservatoire de musique de Gatineau, elle est interprète, soliste et chambriste établie à Cologne, et doctorante en interprétation auprès du pianiste et professeur John O’Connor, à la Royal Irish Academy of Music, à Dublin, en Irlande. Elle s’est perfectionnée auprès de grands maîtres, et ce, tant au Canada qu’en Italie, à Moscou et en Israël. Elle s’est produite sur plusieurs scènes au Canada, en Allemagne, en France, en Belgique, en Italie, en Suède et en Russie.

Christian Quesnel, l’auteur
Auteur et illustrateur de bandes dessinées, récits graphiques et livres jeunesse, Christian Quesnel travaille avec des artistes de différentes disciplines. Il a participé à plusieurs manifestations culturelles d’envergure en France, en Suisse, au Royaume-Uni, en Finlande et au Canada. À l’automne 2008, il devient le premier artiste en bande dessinée à remporter le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour l’ensemble de son œuvre. En 2009, il inaugure le studio du CALQ à Londres. Il devient du même coup le premier artiste en bande dessinée à être en résidence au CALQ qui lui a aussi accordé une subvention pour le projet Ludwig

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1Art global est une maison d’édition montréalaise fondée en 1972 et spécialisée dans le livre d’art, www.artglobal.ca.
2Neige-galerie est une nouvelle maison d’édition interdisciplinaire en Outaouais qui voit le jour avec ce premier titre. Informations sur Neige-galerie : celinedeguise@sympatico.ca.
3Le Centre de production DAÏMÕN est un centre d’artistes gatinois qui soutient la recherche-création, la production et la diffusion des arts médiatiques, www.daimon.qc.ca.

Source : 
Céline De Guise
celinedeguise@sympatico.ca 
Tél. : 819 827-4475

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samedi 13 avril 2013

Bien des projets en gestation

Le «Yàb», représentation différente de la chasse-galerie, canot haïda et calligraphie de Louis Hémon compris.
Il y a quelques mois que je n'ai pas posté de messages sur mon blogue, trop occupé à travailler sur de nombreux contrats et projets pour Mödzi, Beethoven et Neige-galerie. Beethoven, d'ailleurs, avance très bien. Comme vous le savez sans doute, les planches sont terminées et j'en suis au montage du livre où j'ai intégré des extraits des lettres de Beethoven. Le titre officiel? «Ludwig : Lettres à l'Immortelle Bien-aimée». Une conférence de presse de l'Orchestre symphonique de Gatineau se tiendra jeudi prochain à la Maison de la culture de Gatineau pour annoncer la programmation 2013-2014. Vous en apprendrez davantage lors de cette conférence de presse. Je peux déjà vous dire que le projet est un partenariat entre les éditions Art global, les éditions Neige-galerie, l'Orchestre symphonique de Gatineau, la Ville de Gatineau et le centre en art médiatique Daïmôn.

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Je travaille aussi avec un groupe d'amis et de collègues à la mise sur pied de Neige-galerie, un nouveau véhicule qui servira à explorer les frontières entre les disciplines artistiques. Ce sera une maison d'édition à cheval sur la BD, la poésie, le livre d'art, etc. Le site Internet est en construction et j'ai pondu récemment une illustration en lien avec cette plateforme web que voici. «Ludwig» sera le premier titre publié en co-édition avec Art global mais un autre titre, «Larmes», sortira au début de 2014. On en est aussi au stade du montage pour ce livre. On me dit souvent «il faut être un peu fou pour partir une maison d'édition en ce moment» avec la morosité ambiante nourrie par les Conservateurs à Ottawa et les péquistes à Québec... C'est vrai mais c'est la seule réponse que l'on peut donner si on veut faire autre chose que chialer. Moi, c'est la seule que je connaisse. L'équipe est composée de Guy Jean, Raymond Ouimet, Maurice Sabourin, Valérie Mandia, Michel Côté, Céline De Guise et Marthe Lemery. Je suis choyé de travailler avec ces gens!

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J'ai aussi eu la chance, par le biais de Mödzi, de travailler sur les outils graphiques de Gala de reconnaissance des auteurs de l'Outaouais. C'est extrêmement stimulant de participer à ce genre de projet qui jette des passerelles entre le passé et l'avenir littéraire d'ici et jetant la lumière sur ceux et celles qui ont tant donné de leur personne pour la littérature et les arts. Jacques Flamand en est un bon exemple et je trouve que l'Association des auteures et auteurs de l'Outaouais a eu une excellente idée de lui rendre hommage en nommant le prix du Gala, le Flamand. Ça m'a inspiré le personnage qui figure sur les outils graphiques du Gala dont voici l'affiche. Bravo à Annie Coutu, Mélanie Rivet, Gaston Therrien et à l'AAAO pour cette initiative!