mardi 31 mars 2009

En route pour la Gaspésie I


M. L’abbé Labelle
Vicaire à St-André-Avellin

M. Eugène Séguin
Maire de la paroisse St-André-Avellin

M. Nap. Montreuil
Barbier & photographe

Lionel Quesnel
Marchand


Samedi le 11 juillet 1925
Parti de St André vers le soir avec ma femme, mes enfants et Béatrice. Nous avons couché à Rigaud chez ma toujours hospitalière tante Louiseize.

Dimanche le 12 juillet 1925
Après avoir été à la Basse Messe au collège à 6 heures, après avoir copieusement déjeuné, on se met en route pour Québec, où mes compagnons doivent me rejoindre. Il fait beau. Les chemins sont superbes d’un bout à l’autre mais les routes sont achalandées. Il faut de l’attention. On en a. Après avoir passé la ville de Montréal, où il faut nécessairement perdre du temps, on arrête quelque part à St-Paul l’Ermite pour dîner. Le voyageur trouve bon de s’arrêter quelques fois pour se régaler et aussi se reposer. Plus on descend, plus les routes sont remplies. Partout les touristes campent sur les rives magnifiques du St-Laurent. On voit ici et là les tentes dressées auprès des grosses machines américaines et les gens (femmes, hommes, jeunes gens, jeunes filles ou enfants) se reposent étendus sur le gazon, se baignent, jouent au tennis ou prennent leur lunch. Enfin, c’est bien intéressant de voir ces gens qui viennent jouir de leur fortune dans notre belle province de Québec.

On a un petit contretemps à Grondines. Un pneu est fatigué et il faut le remplacer. Mais c’est un détail. Il peut nous arriver pire en voyage d’auto.

Ma femme est un peu fatiguée. Faire près de 250 miles en une journée est plus qu’il n’en faut pour être fatigué. Mon Paul-Émile chante, rit et semble aimer les promenades en auto. Il dort un peu le long du chemin. Cela l’empêche d’être trop fatigué le soir. Notre petite Marguerite est quelque peu maussade. Elle n’est pas habituée à ces longues randonnées. En tout cas, laissons-la grandir et le temps ne sera pas long où elle sera comme un peut tout le monde, passionnée de l’auto et du voyage.

Enfin, après bien des tours à gauche et à droite on arrive à Québec. Il m’a fallu près d’une demie-heure pour trouver la demeure de mon beau-frère. Avec une langue on trouve tout et on va loin.

On a trouvé nos gens tous de bonne humeur et en bonne santé sauf maman, que le changement de milieu depuis quinze jours a sans doute dérangé.

En route pour la Gaspésie - introduction

Lorsque j'ai acheté la maison de Lionel Quesnel, ma conjointe et moi avons offert aux anciens propriétaires le choix de ne pas complètement vider la maison, d'y laisser ce qu'ils ne voulaient pas apporter avec eux. Parmi ces choses figurent trois anciennes malles de voyage laissées dans le grenier qui est aujourd'hui mon studio de travail. À l'intérieur de ces malles, il y avait de nombreuses photographies, albums, lettres et négatifs ce qui a donné naissance à mon projet d'album «Cœurs d'argile».

Deux ans plus tard, André Quesnel venait chez moi avec des photocopies d'un récit de voyage que Lionel, son père, a écrit en juillet 1925. La copie qui s'est rendue jusqu'à moi a été très longue à décoder vue la calligraphie de Lionel Quesnel, très belle mais mal reproduite en noir sur gris foncé (voir image).

Il a fait le voyage en automobile notamment en compagnie de Napoléon Montreuil, barbier et photographe. Du voyage, quelques photographies laissées dans les malles ont pu être sauvées. Je vais les mettre sur le blog avec les journées correspondantes.

Je commence donc à mettre en ligne ce journal de Lionel Quesnel qui comporte des descriptions intéressantes d'une époque révolue.

vendredi 27 mars 2009

L'ami imaginaire I


J'ai débuté la production des planches de «L'ami imaginaire» même si le découpage n'est pas finalisé. Encore une fois beaucoup de recherche en perspective mais celle-ci s'étend à d'autres pays puisque le Père Paul Quesnel a voyagé dans les années 1920. Je me suis servi de cette photo ancienne pour voir approximativement le niveau de désablement du sphinx à l'époque... De petits détails, je sais, mais bien importants à mes yeux pour la crédibilité du récit.

Je tenterai aussi d'utiliser la couleur d'une autre façon que pour «Des larmes sur la neige» dans certaines portions du récit.

mercredi 25 mars 2009

Le père Paul Quesnel c.s.v.



Le Père Paul Quesnel sera un personnage important dans le livre «Coeurs d'argile» car il a été une personne marquante dans la vie de son frère Lionel. Voici une carte postale écrite de sa main et adressée à Hélène Séguin le 15 octobre 1925 lors de son premier voyage en Europe. Il y a des descriptions intéressantes de l'Europe de l'après-guerre et un ton beaucoup plus léger que l'on pourrait penser en voyant les photos où Paul Quesnel pose avec un air grave ce qui était l'«attitude» à adopter sur les photos à l'époque.

En voici une, d'ailleurs, que j'ai numérisé et qui appartient au Musée des pionniers de Saint-André-Avellin. Il s'agit de trois hommes du village qui ont joint les rangs de communautés religieuses : 1. Abbé Polydore Major; 2. Père Paul Quesnel, c.s.v.; 3. Père Bathélémi, trappiste (Philippe Rober).

Paul Quesnel a longtemps hésité entre devenir médecin ou homme de religion mais «L'appel de Dieu» a eu le dessus en 1917. Il a voyagé en Europe et étudié à Rome (à l'Institut biblique et à l'Académie Saint-Thomas d'Aquin) en 1925 et a visité Athènes, Constantinople, la Syrie, la Palestine et l'Égypte en 1927-1928 avec le groupe d'étudiants de l'Institut biblique.

Vers la fin de sa vie, lui aussi malade du coeur comme son frère Lionel (qui en est mort le 3 mars 1937), il venait passer de longues périodes de repos dans la maison où j'habite. Il est mort à Montréal le 2 septembre 1937. Son père Adélard, qui l'a assisté dans les derniers moments, est mort d'une crise cardiaque dans ma maison le 9 janvier 1938. À l'intérieur de 10 mois, ce sont les quatre piliers de la famille qui se sont éteints.

lundi 23 mars 2009

Des larmes sur la neige XI - fin

Voici les 2 dernières planches du chapitre «Des larmes sur la neige», les planches 14 et 15. J'aime particulièrement la reconstitution des marches et du mur qui est assez fidèle à ce qui existait à l'époque. Le mur actuel a été construit par-dessus l'ancien et date de la même année que la mort d'Hélène Séguin, soit 1932. En effet, ce chiffre est gravé discrètement sur le mur.

L'ensemble des planches est également monté avec le texte. Je vais passer les prochains jours à travailler sur le découpage du prochain chapitre, «L'ami imaginaire» dont j'ignore encore le nombre de pages.

mercredi 18 mars 2009

Des larmes sur la neige X





Je viens de terminer la planche 12 alors que la 14 est en chantier. Le récit compte 15 planches en tout. Donc, la fin de la production est proche pour «Des larmes sur la neige». Ça fait une drôle de sensation que de voir Lionel Quesnel sur son lit de mort. Parlant de lit : dans cette image, les meubles que vous voyez sont authentiques et ont vraiment fait parti de cette scène du 3 mars 1937 tout comme le buste en marbre que j'ai photographié la semaine dernière chez Jocelyne Matte-Quesnel, la veuve de Gilles. On m'a dit que ce buste a été rapporté d'Italie par le Père Paul Quesnel dans les années 1920 qui l'a offert à son frère Lionel et à Hélène Séguin.

mardi 17 mars 2009

L'ami imaginaire - recherche


Comme je le mentionnais dans un message antérieur, le Père Paul Quesnel a prononcé des radio-conférences dont je tente actuellement de savoir si des enregistrements de celles-ci existent encore quelque part. Voici plusieurs de ces conférences qui ont été publiées en plaquettes respectivement en 1934 et 1935. La trame narrative du récit «L'ami imaginaire» se divisera en trois dont l'une d'elle empruntera des extraits de ces conférence afin de faire parler directement le père Paul Quesnel...

vendredi 6 mars 2009

Des larmes sur la neige IX
























Voici la planche 13.

Il m'arrive parfois de sauter une planche et de ne pas nécessairement suivre l'ordre établi par le découpage dans l'exécution des planches finales.

André et Jean-Claude Quesnel m'ont dit avoir tenté de réveiller leur père en le brassant puis en lui parlant. L'oiseau est fort utile dans ce récit car il me permet de passer par lui pour les transitions de scènes.

Bien sûr, je dois faire la planche 12 mais j'ai hâte de divulger ce qui se trouve dans l'oeil de l'oiseau...

Puisque je suis en préparation du prochain chapitre, «L'ami imaginaire», je suis en pleine recherche. J'ai découvert que le père Paul Quesnel a donné des radio-conférences au début des années 1930 qu'il a publié en plaquettes par la suite. Grâce à Internet, j'ai réussi à trouver deux de ces plaquettes que j'ai reçu par la poste aujourd'hui

mercredi 4 mars 2009

Cœurs d'Argile - 2e essai de couverture

Voici un deuxième essai.

L'en-tête ne sera plus qu'une texture de fond servant à mettre en relief le titre...

mardi 3 mars 2009

Cœurs d'Argile

Je commence tranquillement-pas-vite à travailler sur la couverture du livre pour mon plaisir. Je sais que beaucoup d'artistes créent leur page couverture à la fin de leurs travaux sauf que j'aime bien ce processus qui fait en sorte que la couverture peut «mijoter» pendant plusieurs mois.

Il va y avoir de nombreuses modifications c'est certain comme par exemple plus d'écritures manuscrites un peu comme sur la couverture du «Projet Outaouais», changer la typo du titre car difficile à lire et ajouter un élément d'illustration qui rappelle davantage la bande dessinée. Cette ébauche n'est qu'une ébauche mais c'est un bon départ pour donner l'impression d'ensemble que je veux apporter au livre.

lundi 2 mars 2009

Des larmes sur la neige VIII

Je viens de terminer cette planche illustrant Lionel Quesnel sur son lit de mort qui est en fait la planche onze du chapitre «Des larmes sur la neige».

J'y ai superposé quelques éléments ayant appartenu à la famille Quesnel. Le Sacré-cœur de Marie et le détail de la croix avec une pensée sont des cartes que j'ai trouvées à l'intérieur de la maison et qui ont appartenu à Hélène Séguin dont j'ai mis la signature sur la planche. Je voulais illustrer ainsi toute la piété de Lionel qui est mort d'une crise cardiaque le 3 mars 1937.

La revue «Hier encore»

La semaine dernière avait lieu le lancement de la toute nouvelle revue d'histoire et de généalogie de l'Outaouais, «Hier encore». L'occasion était trop belle de retravailler avec Raymond Ouimet et de retrouver le même plaisir à créer quelque chose ensemble tout en fouettant le sentiment d'appartenance à l'Outaouais. Raymond m'a confié le visuel et la mise en page de la revue.

Toute l'équipe qui gravite autour du Centre régional d'archives de l'Outaouais a travaillé fort pour mettre sur pied cette revue qui est distribuée dans quelques coins de la région à 800 exemplaires.

Lire la chronique de Mélissa Proulx pour en apprendre davantage : www.voir.ca.