samedi 29 octobre 2011

Femmes-arbres etc.

Planche no 9:53
Vous savez lorsque vous faites un rêve superbe, que tout va comme sur des roulettes, que vous êtes bien et que, soudainement, vous ne savez pourquoi, tout bascule au cauchemar et l'angoisse prend le dessus? C'est ce qui arrive avec cette scène où Beethoven marche dans la forêt, poursuivi par son fantasme se matérialisant dans la végétation ambiante... La question que je me pose : comment va-t-il se sortir de ce rêve? Ça ne sera certainement pas en se réveillant, vous pouvez compter sur moi.

J'ai rencontré la semaine dernière une professeure qui enseigne la musique aux sourds et aux malentendants au Centre Jules-Léger d'Ottawa. Il paraît que ces derniers ressentent la musique avec tout leur corps, en faisant ainsi une expérience totalement physique. Les aiguës partant du nombril vers le ciel et les sons graves partant toujours du nombril vers la profondeur des océans. J'ai trouvé ça magnifique et je vais l'utiliser dans le projet.


lundi 17 octobre 2011

Phanie

Je viens de débuter les travaux sur Phanie, un projet de livre pour enfants qui traite de sujets difficiles à aborder mais que je veux trèèèès ludique et connecté sur le rêve. Ça fait un petit bout de temps que je n'ai pas dessiné dans ce style mais ça me revient assez rapidement. Évidemment, ma priorité c'est Mödzi et Beethoven pour l'instant. Je demanderai une bourse pour ce projet-ci qui demandera pas mal de temps vu qu'il s'agit d'une bande dessinée donc, de plusieurs images par page...

mardi 11 octobre 2011

Salut Yergeau!


«Allo Christian?»
«Allo Robert, comment vas-tu?»
«Écoute, j’ai ABSOLUMENT besoin de ton aide. Je capote! L’imprimeur m’a encore appelé. L’auteur aussi. Ils veulent retoucher la couverture du livre. J’ai un lancement dans deux semaines et si l’imprimeur n’a pas de fichier électronique ce matin avant 11 heures, il ne pourra pas livrer les exemplaires à temps. Mes documents de presse sont prêts, la salle pour le lancement est réservée…»
«Viens-t’en Robert, je t’attends, on va arranger ça.»
«OK j’arrive, je t’en dois une mon cher.»
C’était souvent comme ça lorsque nous étions en production des livres du Nordir il y a quelques années. Bon, comme tout le monde le sait, Robert a freiné la production des Éditions Le Nordir bien qu’il ait sorti quelques titres, exceptionnels, au compte-goutte. L’un de ces titres, le Dictionnaire-album du Mécénat d’État, a été notre dernière collaboration étroite. Il est venu chez moi à Saint-André-Avellin pendant une semaine où nous avons eu beaucoup de plaisir, entre les rires, mon iMac et les confidences…
Mercredi dernier, Robert Yergeau est mort prématurément. Il était éditeur, poète, professeur universitaire et surtout ami. La nouvelle est venue d’un ami commun, Stefan Psenak, qui bouclait ainsi la boucle puisque c’était lui qui m’avait présenté Robert il y a des années. Je suis demeuré assommé pendant quelques jours et j’avoue que Robert occupe largement mes pensées depuis ce fatidique jeudi. Je vais peut-être étonner mais je souris lorsque je pense à lui. Il avait un sens de l’humour peu commun que j’appréciais grandement.
Depuis un an, je n’ai vu Robert qu’à une seule reprise et il me manquait. D’ailleurs, voici son dernier message reçu le printemps dernier :
J'ai eu tes deux messages. Je suis complètement dans le jus avec la fin de la session (c'est la dernière semaine). Je vais te téléphoner la semaine prochaine.
J'ai vu que tu avais été très actif ces derniers temps: livre, expo, Salon du livre de l'Outaouais, Hearst.
À bientôt.
Robert

Le coup de téléphone n’est jamais venu. Robert était toujours étonné du fait que je conservais mes courriels pendant très longtemps ce qui lui a sauvé la mise quelques fois car il a ainsi pu récupérer des documents du Nordir par mon entremise. Il rirait de constater que j’ai toujours son dernier courriel dans ma boîte de réception.
Vendredi prochain, je quitterai l’Outaouais pour l’Estrie en compagnie de Stefan mais aussi de Jacques Poirier, de Hearst, pour lui rendre hommage. Je sais que ça ne sera pas la dernière fois car il y en aura d’autres. C’est un gros morceau que l’Ontario français vient de perdre. C’est aussi un gros morceau que je viens de perdre sur le plan personnel. Il n’a pas été mon professeur mais un ami, un copain qui partageait avec moi au fil des conversations ces connaisances, très vastes, en littérature. Il citait des poèmes entiers par cœur et connaissait d’innombrables anecdotes littéraires tout aussi dramatiques les unes que les autres.
L’avoir côtoyé a été pour moi un immense privilège car il a contribué à faire de moi une meilleure personne en m’enrichissant de sa présence tant intellectuelle qu’émotive. Il va me manquer.
Yergeau le forçat des chimères

qu’il entretient dans sa poésie.



Il y a tant de livres

et de lèvres à lire.



Viens que je te saigne mon poème

ma petite prise sur le réel

mon bloc d’errance.



Viens t’étendre sur le suaire

de ce papier froid.



Viens que je puisse

fondant tout l’être réel et l’être rêvé

discréditer la mort.



Robert Yergeau

Merci Robert! C’est moi qui t’en dois une mon cher!

samedi 8 octobre 2011

Une scène dans la forêt et beaucoup plus!!!

Je suis en train de faire une scène de Beethoven dans la forêt. Elle me rappelle un peu le dessin animé des années 1970 Albator où des femmes surgissaient des plantes et des arbres. C'est ce que je suis en train de faire à ma manière. Je poursuis également mon exploration des tapisseries et des papiers texturés. Un magasin de décoration intérieur de Plaisance d'une grande gentillesse a commencé à me donner ses échantillons de tapisseries et de tissus périmés.

Je viens aussi d'amorcer un projet jeunesse que j'avais déjà débuté en 2006 qui s'intitule pour l'instant «Phanie». Je vais poster une ou deux images prochainement...

Côté graphisme, en plus de faire les communiqués du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau, je viens de décrocher le contrat de faire les communiqués des Contes nomades de la 4e Salle du Centre national des arts à Ottawa. Ceux qui organisent les Contes nomades sont des amis : Jean Cloutier et Danièle Vallée avec qui j'ai réalisé 3 albums dont «Le Deux» publié aux éditions David à Ottawa en 2004. J'ai aussi le mandat de créer leurs pubs pour quatre journaux.

Je travaille aussi (en compagnie de ma conjointe artiste) sur des esquisses pour un projet que je qualifierais de Cendrillon mais dont je ne peux pas parler encore mais soyez assurés que je mettrai la nouvelle sur ce blogue aussitôt que je pourrai.

D'ailleurs, parlant de graphisme, notre entreprise Mödzi a maintenant son site Internet en ligne. Certaines sections restent à être achevées mais vous pouvez toujours consulter notre double-portefolio (graphisme + illustration) et la page décrivant l'entreprise. Lorsque nous aurons terminé le travail, nous diffuserons un communiqué multi-plateforme. Alors pour ceux et celles d'entre vous qui désirez faire créer des illustrations (artistique ou commerciales ou de préférence les deux) ou pour obtenir nos services de graphisme, n'hésitez surtout pas à nous contacter.