Aurélie Waterspoon

Je viens de recevoir des exemplaires d'un livre dont j'ai fait l'illustration de la couverture avant les Fêtes. Publié dans la collection « cavales » des Éditions L'Interligne, le livre s'intitule « Aurélie Waterspoon » et a été écrit par Gilles Dubois.

Un fait important à souligner : la graphiste qui a fait le travail a su mettre en valeur l'illustration et a fait une mise en page impeccable. Je ne sais pas si c'est à cause que je suis graphiste de formation mais je trouve rarissime les graphistes qui savent mettre en valeur une photo ou une illustration dans un montage. D'habitude, c'est le contraire et ne se mettent pas au service de l'image... C'est pour cette raison que je préfère faire les montages de mes illustrations moi-même mais je ne peux pas toujours le faire selon les circonstances.

Des larmes sur la neige V

Voici deux autres planches (# 6 et 9). Je dois faire d'autres recherches avant d'aller plus loin dans la réalisation des planches comme par exemple qui étaient présents lors de la mort de Lionel Quesnel. Je dois aussi aller photographier le mobilier anthentique que la famille Quesnel a toujours à Saint-André-Avellin, etc.

Il y a aussi ces documents d'époque dont je me sert beaucoup. Sur la première, le magasin général Lio. Quesnel (vers 1930-31) où on y voit Lionel et Paul-Émile (à droite) et les 3 autres enfants sur le balcon. L'autre photo représente la maison vers 1960.

Projet poétique sur l'enfance

Inspirée par le désir de voler de ma fille aînée qui en rêve même la nuit, cette illustration, «Icare», tente d'entrouvrir une porte, celle du rêve, de la légèreté de l'enfance et de sa pureté. Rien pour moi n'est plus sacré que l'enfance, que ses rêves, sa spontanéité, ses jeux. C'est l'identité en gestation.

J'ai bien hâte de voir ce que Guy Jean va créer à partir de ce matériel...

Des larmes sur la neige IV

Je met en ligne une autre planche (#7) tirée de ce chapitre. J'aime particulièrement faire la Plymouth 37' qui apporte au récit un air encore plus austère. Techniquement, c'est aussi un réel plaisir que de la dessiner, ne serait-ce que pour faire à la brosse à dents les lumières rouges qui réflètent derrière le véhicule...

Des larmes sur la neige III

Dans les vieilles choses laissées dans la maison, il y a toute une collection de «La Revue populaire» des années 1930-1940 où il y a quantité de publicités ce qui me permet de trouver aisément les vêtements des personnages, des accessoires ou de vieux «chars» comme sur cette dernière planche.

J'ai même trouvé un numéro dont la couverture a été faite par Albert Chartier dont j'admire le talent et sa contribution à la BD québécoise.

Mon projet avec le poète Guy Jean

Parmi les nombreux projets sur lesquels je travaille actuellement, il y cette collaboration avec le poète Guy Jean. Nous dialoguons chacun dans notre coin par le biais de nos médiums respectifs sur les questionnements, les réflexions, les inquiétudes et les joies suscitées par nos jeune filles (c'est-à-dire mes deux filles et sa petite-fille). Ce dialogue est silencieux car parfois, Guy m'envoie un poème à partir duquel je crée un tableau. Les autres fois, c'est moi qui crée un tableau et Guy compose un poème à partir de celui-ci. Nous ne divulguons pas à l'autre la réponse à son œuvre. Dans quelques mois, nous ferons une rencontre pour le faire ce qui risque d'être une expérience très enrichissante.

Bien sûr, le tableau d'aujourd'hui, « Recroquevillée », a été inspiré par ces mots que j'ai entendu moi-même à l'école ou ailleurs pendant mon enfance : « t'é laid! niaiseux! tu pues! on veut pas de toé! va chier! pas fin! bon à rien! ta yeule! ».

Des archives trouvées

Pendant les vacances, j'en ai profité pour éplucher certains documents anciens que j'ai trouvé dans le grenier de ma maison et d'autres que j'ai reçu de la famille Quesnel. Je suis présentement en train de déchiffrer et de transcrire un journal que Lionel Quesnel (celui qui a fait construire ma maison) a écrit lors d'un voyage en voiture de Saint-André-Avellin à la Gaspésie en juillet 1925. Il y a des descriptions du Québec des années 1920 assez intéressantes. De plus, ça fait deux ans que j'ai le document en ma possession et que je cherche des photos de ce périple. Qu'est-ce qui me dit qu'il y a des photos qui existent? Un barbier-photographe, Napoléon Montreuil, faisait partie des compagnons de route de Quesnel. Par pur hasard, j'ai découvert quatre photos prises lors de ce voyage en Gaspésie et dans le Bas-du-Fleuve. Lorsque j'aurai terminé de transcrire ce récit, je mettrai sur le blog le journal accompagné des photos.

En attendant, voici un lot de trois photos. Celles du centre et de droite étant assurément Lionel Quesnel respectivement à 17 et à 30 ans, celle de gauche me laisse croire que c'est le même homme avec une moustache mais libre à vous de me dire si vous trouvez une ressemblance entre elles ou pas. J'ai trouvé le vieux négatif de cette dernière lors des dernières vacances. Je l'ai numérisé en partie, en attendant de le faire faire au Centre régional d'archives de l'Outaouais.