Depuis une dizaine d’années, l’Outaouais est une région-pôle de la bande dessinée au Québec grâce à quatre facteurs qui contribuent, chacun à leurs façons, à promouvoir cette spécificité culturelle de chez nous : le baccalauréat en bande dessinée de l’École multidisciplinaire de l’image (UQO), la maison d’édition spécialisée en BD, le Studio Premières Lignes, le Rendez-vous international de la BD de Gatineau (RVIBDG) et les médias d’ici, toujours fidèles lorsqu’il s’agit de parler et de promouvoir la bande dessinée.
Or, comme on le sait, le RVIBDG est en période de renouvellement. Ce samedi 24 septembre se tiendra à la Maison du citoyen de Gatineau le Forum portant sur l’avenir du Rendez-vous international de la bande dessinée de Gatineau. C’est une occasion unique, non seulement pour les artisans du 9e art, mais aussi pour les lecteurs, les pédagogues, les bénévoles, les travailleurs du livre et les intervenants culturels de se prononcer sur cet événement qui constitue la grande vitrine annuelle pour la bande dessinée. Ce repositionnement de l’événement est un exercice nécessaire et délicat qui demande l’expression d’une pluralité de voix dont l’objectif commun est non seulement la survie de l’événement, mais le développement de son plein potentiel.
Je crois que cette démarche, dans un premier temps structurelle, doit s’inscrire principalement dans la vision éditoriale grand public de ses fondateurs et doit venir bonifier cette vision de multiples autres qui offriront aux lecteurs d’ici une occasion unique de découvertes qu’on ne peut retrouver dans les librairies d’ici.
Les obstacles pour la bonne relance d’un RVIBDG renouvelé sont multiples. Il ne faudrait pas faire de ce Forum un procès de ce qui a été fait dans le passé, mais tout simplement être sensible à sa brève histoire et savoir en tirer les leçons constructives. Aussi, les artistes en bande dessinée sont relativement jeunes et, on le comprend, inexpérimentés. C’est pourquoi des alliances entre ceux-ci et d’autres organismes culturels sont souhaitables et nécessaires. Je pense notamment à l’Association des auteures et auteurs de l’Outaouais et au Festival de l’Outaouais Émergent , formés de gens dynamiques et expérimentés, qui ont toujours démontré une ouverture et offert leurs aides au milieu de la BD.
Heureusement, il y a aussi le Service des arts, de la culture et des lettres de la Ville de Gatineau et le Salon du livre de l’Outaouais qui croient et appuient le RVIBDG. Leurs présences et leurs supports sont indispensables à la tenue d’une 11e édition.
J’ose espérer que le milieu de la bande dessinée d’ici conclura à l’importance majeure du RVIBDG et se mobilisera à la suite de ce Forum. Non seulement en apportant ces idées, ce qui est la partie facile, mais en se portant volontaire et en investissant de son temps dans cet incroyable outil de développement culturel qu’est le RVIBDG. Sans cet investissement de temps des personnes intéressées par la bande dessinée, il n’y aura plus de festival du 9e art sur le sol outaouais.
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